2008/04/22

Carnet


WAF, WAF ! La voix de Son Maître !

Ce mardi, la Société des rédacteurs d'Europe 1 a publié un communiqué: «Il apparaît que la responsabilité de Jean-Pierre Elkabbach est directement engagée dans cette annonce erronée. Il apparaît que lui seul a été le donneur d'ordre. Il a transmis l'information et ordonné qu'on la diffuse», écrit la SDR d'Europe 1 qui «apporte son soutien à ceux sur lesquels le président d'Europe 1 a tenté de se défausser». Lundi, explique un journaliste, «vers 18h45-18h50», Jean-Pierre Elkabbach appelle la rédaction pour annoncer la mort de Pascal Sevran. «La rédaction a freiné, raconte le journaliste, il n'y avait aucune confirmation.» A deux minutes du journal de 19 heures, Elkabbach rappelle: «Je confirme.» «Après tout, c'est le patron», souligne un salarié de la station. Et Europe 1 d'annoncer la fausse nouvelle de la mort de l'animateur de France 2, démentie dix minutes plus tard. Mardi matin, Jean-Pierre Elkabbach s'exprime devant sa rédaction: «J'assume personnellement une erreur collective.» Collective? Le sang de la rédaction ne fait qu'un tour... Et voilà la Société des rédacteurs dans le bureau d'Elkabbach: «Il a mangé son chapeau», raconte un témoin. Et finit par se présenter devant la rédaction pour expliquer que l'erreur collective était son erreur à lui. Joint par Libération, Elkabbach a fait dire qu'«il ne s'exprimerait pas». Il y a à peine un mois, un certain Jean-Pierre Elkabbach annonçait la création d'un groupe de travail chargé, à Europe 1, de réfléchir sur «les sources, la vérification de l'information, la crédibilité des sites Internet, des blogs, les rumeurs, les frontières entre la vie publique et la vie privée».

Aucun commentaire: