2006/06/18

Depuis trente-trois ans...

Serge July,
cofondateur de «Libération»,
est le garant de notre indépendance rédactionnelle. Pendant tout ce temps, il a toujours été le rempart contre toutes les intrusions, toutes les influences qui auraient pu mettre en danger notre intégrité et nos valeurs. Contre vents et marées, «Libération» a été, reste et doit rester libre dans sa prise de parole, libre de porter son propre regard sur la société.
Dans un univers de médias chaque jour un peu plus sous influence, Serge July a permis jusqu'à présent à «Libération» de porter sa propre voix, dans un esprit de résistance aux intérêts politiques, économiques et financiers.
Nous, journalistes de «Libération», tenons à réaffirmer les principes de liberté et d'indépendance qui relèvent du contrat moral qui fonde notre journal. Principes déclinés dans la charte d'indépendance et inscrits dans le pacte d'actionnaires.
Nous rappelons qu'à «Libération» il n'est pas du ressort d'un actionnaire quel qu'il soit de décider du contenu éditorial et de ses contributeurs. Ce droit est la prérogative inaliénable du directeur de la rédaction, dont la nomination doit recevoir l'approbation de la rédaction par vote à bulletin secret.
Dans ce moment décisif de l'histoire de «Libération», la nécessité de recapitalisation du journal ne saurait affecter d'une manière ou d'une autre ces valeurs sans lesquelles «Libération» n'aurait plus de raison d'être.
La société des rédacteurs (texte approuvé en assemblée générale)

Couverture du Lundi 7 mai 1973

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